Modes alimentaires et les risques des cures de citron

Modes alimentaires et les risques des cures de citron

Modes alimentaires et les risques des cures de citron

Les fruits en général et les agrumes en particulier sont nos principales sources de vitamine C naturelle.

Cette vitamine C serait incontournable pour que notre système immunitaire soit parfaitement opérationnel notamment contre les infections en général et plus particulièrement contre les infections hivernales.

Faut-il donc que la nature soit bête pour que naturellement elle diminue les apports de fruits l’hiver et les augmente à profusion en été ?

Faut-il que la biologie soit idiote pour que malgré les apports de jus d’orange à profusion et les compléments alimentaires « hyper chargés » en vitamine C naturelle, semi naturelle ou artificielle, utilisés à «gogo», l’hiver pour les enfants et les adultes, il y ait toujours de plus en plus, malgré cela, de rhumes, rhino-pharyngites, angines, bronchites, grippes, etc… !!
Plus inconcevable encore, avant les années 1945-1950, le peu d’aisance matérielle et alimentaire, ne permettait pas un apport « normal » de fruits.
Il y avait seulement une pomme ou un autre fuit et souvent ce fruit était partagé entre tous les membres de la famille et pourtant, les rhumes, les otites, les angines, les bronchites, les rhino-pharyngites, étaient rarissimes malgré la carence en vitamine C : chercher l’erreur !!

La nature ne s’est pas trompée : on a plus envie d’un fruit l’été que l’hiver car l’hiver, un fruit surtout ingéré le matin « nous glace », alors que l’été, il nous rafraichit… C’est pour cela, que la nature produit à profusion des fruits en Afrique et les raréfie au Pôle Nord.
Le fruit aide à lutter contre la chaleur et nous affaiblit face au froid.

Biologiquement les systèmes régulateurs du PH du sang (normal 7.42) sont le poumon qui évacue l’excédentaire lactique et le rein (tube distal) qui fabrique des bicarbonates en permanence.

Malgré cela en été ou en pays chauds, le PH du sang tend à dépasser 7.42 (c’est alors que les acides citriques tartriques et maliques des fruits viennent aider la régularisation organique.

Au contraire, en hiver ou en pays froids, le PH du sang tend à baisser. Tout excès de fruits, voir le simple usage pour les individus maigres, fatigués et frileux, va solliciter excessivement la réserve minérale tampon et par la perte minérale qui s’en suit rendre l’individu plus fatigable, plus frileux et extrêmement sensible aux maladies dites à frigore (rhumes, angines, rhino-pharyngites, bronchites, grippe, etc).

Nous ne parlons pas ici des fruits oléagineux (noisettes, amandes, noix de cajou, noix, etc.), ni des fruits secs (dattes, figues, pruneaux, etc.), ni encore des fruits amylacés (bananes, châtaignes, etc.) mais des fruits aqueux (agrumes, ananas, citron, fraises, framboises, tomates, pommes, kiwis, etc.) ; les fruits aqueux sont très chargés en eau et en acides citriques, maliques, tartriques, etc.

Dans l’organisme, ces acides sont neutralisés par les bases calciques, magnésiennes et potassiques, etc.
C’est la réserve minérale tampon de l’organisme.

C’est ainsi que l’acide citrique combiné au calcium devient un citrate de calcium éliminé dans les urines.
C’est ainsi que l’acide citrique combiné au potassium devient un citrate de potassium éliminé dans les urines.
C’est toujours ainsi que l’acide citrique combiné au magnésium devient un citrate de magnésium éliminé dans les urines.
Même chose pour les autres acides.

OUI, MAIS !!!

A. La réserve minérale tampon ne se mobilise parfaitement qu’à partir de 17H.
Ainsi le proverbe, « l’orange est d’or le matin, d’argent le midi et de plomb le soir » est TOTALEMENT FAUX.

B. Plus il fait froid, moins la réserve minérale tampon est mobilisée et plus cette réserve est faible (moins de soleil, moins de vitamine D, moins de minéraux dans les aliments). Auquel s’ajoute la sidération de l’organisme par le froid.

C. Enfin l’individu :
Ici, les différences sont énormes : plus un individu est de type bréviligne, au teint coloré, asthénique aimant le froid, plus sa réserve minérale est importante, il neutralisera bien les acides citriques, tartriques, maliques. Les fruits sont pour lui bénéfiques, il devra simplement réduire sa ration l’hiver ou en pays froid.

Par contre, plus une personne présente les caractéristiques suivantes : constitution longiligne, asthénique, teint pâle, fricosite importante, plus la réserve minérale tampon est faible, plus la neutralisation des acides est faible, cette personne devra consommer très peu de fruits 100 à 200 grammes l’été et s’abstenir l’hiver et elle trouvera alors tous « éléments vitaux » des fruits dans les crudités, légumes ayant les avantages des fruits (vitamines, polyphénols minéraux, fibres, etc.) sans l’apport d’acides.

Que se passe t’il donc chez les individus maigres, fatigués, pâles et très frileux lorsque la réserve minérale tampon (dents, os, fabrication de bicarbonates par le tube distal du rein) s’épuise par la surconsommation de fruits ?

On observe alors :
A. Augmentation de la frilosité considérable, les crudivores très (+ +) mangeurs de fruits portent plusieurs chandails même en été.

B. Apparition fréquente du syndrome de Raynaud.

C. La sensibilisation au froid devient très (+ +) importante, les rhumes, les otites, les rhino-pharyngites, les amygdalites, les bronchites deviennent à répétition.

D. La fatigabilité devient extrême, tout geste est un effort.

E. La déminéralisation : la fragilité osseuse apparait après 1 à 2 ans (parfois moins) de consommation importante de fruits.

F. La libido disparait progressivement.

G. La déprime, toutefois la dépression est fréquente après quelques mois de fatigue.

H. Enfin avec les années, la perte de poids, la dévitalisation peut mener à la cachexie surtout si associée à la surconsommation de fruit s’associe la carence protéique (viande, poisson, œuf, fruits de mer).

Parlons maintenant des CURES DE CITRON.

Le citron utilisé à raison de un jus de citron (rarement 2) dans un verre d’eau à 17H30 chez les individus congestifs, hémugliasiques, de constitution bréviligne «sanguins» ayant toujours trop chaud même l’hiver et présentant un excès de poids est excellent car il fluidifie le sang par son action anti vitamine K et anti agrippante plaquétaire.

Mais utilisé en cure de dix citrons voir quinze ou vingt citrons par jour (certains auteurs ont été jusqu’à trente) pendant trois semaines, ceci répété tous les 3 mois, va inexorablement conduire à la cachexie et à la mort des individus pâles, maigres, frileux et fatigués.

J’ai eu le triste privilège de voir dans les années 50 à 80, les résultats de telles cures conseillées par certains végétariens ou certains naturopathes au nom du citron revitalisant et alcalinisant.

Or c’est une véritable utopie car le citron est dévitalisant, déminéralisant et acidifiant, dans l’observation des faits même si le biochimiste affirme le contraire !

Il fallait voir les pauvres gens amaigris, décalcifiés à l’extrême, anémiés, perdant leurs dents et finalement leur vie…
De nombreux cancéreux ont ainsi abrégé leur vie de plusieurs années.

Aux lecteurs et lectrices, certes ce qui précède est peut être déconcertant pour vous mais résulte de 70 années d’observation au service de la santé et ne peut être comparé aux « modes alimentaires du moment » qui comme des marionnettes font trois petits tours et puis s’en vont.

Robert MASSON

Co-fondateur de la naturopathie française (Quid 89)
Créateur de l’Eutynotrophie
Ex enseignant faculté de médecine PARIS XIII, département Naturopathie
Prix international de la Paix au mérite des médecines naturelles 1990